09-09-15
Le départ se fait à 3h du matin soit levée 2h30… après 30min de scooter, départ à la frontale pour l’ascension 2km plus loin. Un ciel étoilée magnifique au dessus de nos têtes et un monstre noir devant nous… il s’agit du volcan Inerie. Mon guide accompagné de sa machette (les hommes à la campagne en portent tous une à la ceinture) me confectionne un bâton pour m’aider à marcher et ce stick deviendra mon meilleur ami pour les heures à venir…
L’ascension est raide dès le début et le deviendra de plus en plus tout au long de la randonnée. Très vite je me dis « mais qu’est ce qui t’a pris de te lancer là -dedans!… » Après 2h30 de marche, nous nous attaquons à la dernière partie : nos pieds s’enfoncent dans le sable, un pente ultra raide, rien pour s’accrocher… on marche sur la lave rocheuse qui s’effrite … ça durera 1h. Angoisse : comment on va redescendre???
Arrivée au sommet, non sans mal, une vue incroyable s’offre à nous et un levé de soleil magnifique. Le calme y règne et le silence est de mise. Nous sommes que tous les 2, mon guide et moi ce jour-là et malgré le froid, je ne bouge plus pour observer ce spectacle.
Derrière, le cratère du volcan qui est très profond, je reste donc loin du bord.
Après avoir bien profité du levé de soleil, on amorce la descente et là , c’est la crise.. Je suis passée par toutes les phases : panique, peur, je ne peux plus bouger, envie de pleurer, qu’est ce que je fais là , je veux pas descendre, où sont les secours!? Ah bah y en n’ a pas…
Si à la montée, je n’imaginais pas que la descente allait être si difficile ! Je me suis retrouvée bloquée sur le sommet, ça glissait trop j’avais peur de tomber car toute chute importante pouvait être fatale. Il y avait d’énormes crevasses, rien pour s’agripper en cas de chute et la pente me paraissait interminable. Mes jambes je me portaient plus. Je n’avais jamais ressenti cette sensation vraiment désagréable. Mon guide qui était en tongs, m’encourageait et après quelques minutes, n’ayant de toute façon aucune autre option possible que de continuer, je l’ai suivi à allure d’escargot. Ce fut vraiment interminable, je n’en voyais plus le bout ! Une fois arrivés sur un terrain plus facile, j’étais vidée de toute mon énergie. Et les articulations n’en pouvaient plus non plus!
4h plus tard, nous voici arrivés et accueillis par des locaux qui nous proposent de nous nettoyer un peu car on était noirs de poussière. Il n’y a pas d’eau courante là -bas, on se rince donc avec des seaux d’eau qu’on puise dans des bassines. Les gens ne parlent pas un mot d’anglais mais sont tellement souriants et gentils. Au loin, je vois le volcan, la pression se relâche je me dis » ouahhhh je l’ai fais! » J’étais vraiment contente mais totalement vidée. De retour à l’hôtel à 9h j’ai fini ma nuit… j’en pouvais plus. hehe
La descente a été bien plus dure et longue que la montée mais c’est vraiment une magnifique randonnée qui est loin d’être facile….
J’ai d’ailleurs pris peu de photos déjà parce qu’il faisait froid mais aussi ayant deux pieds gauches, je ne souhaitais pas prendre le risque d’être déséquilibrée…